Ne vous spécialisez pas dans le vol de salaires.

Dites à Specialized: Payez à vos travailleuses ce qui leur est dû.

Specialized, la marque de vélo, aime se présenter comme une entreprise écoresponsable, mais il n'y a rien d'écologique dans le fait que les travailleuses qui fabriquent les vêtements Specialized se voient voler leurs salaires.

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"Chez Specialized, nous venons travailleuses chaque jour dans le but de faire avancer la planète à coup de pédale."

Mais faire avancer la planète implique de veiller à ce que les travailleuses de votre chaîne d'approvisionnement ne soient pas privés de leurs salaires.

Un rapport récent a révélé que 831 travailleuses de l'usine de couture APS au Salvador se sont vus refuser à tort €1,85 million de compensation après la fermeture de l'usine. Deux marques se sont engagées à verser aux travailleuses €1,24 million, mais €609.178 restent impayés. Specialized n'a rien proposé et a refusé de communiquer sur le sujet.

Le Code de conduite de Specialized exige que ses fournisseurs respectent la loi, et Specialized affiche fièrement le respect des personnes comme l'une de ses trois valeurs fondamentales.

"Respect des personnes: nous promouvons les droits de l'homme dans nos bureaux et nos centres de distribution, dans notre chaîne d'approvisionnement et dans nos communautés de pratiquants."

Dites à Specialized : Respectez vos travailleuses et payez-leur ce qui leur est dû.

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Dites à Specialized : Payez à vos travailleuses ce qui leur est dû.

Specialized Bicycle Components
15130 Concord Circle 
Morgan Hill, CA 95037

Scott Maguire
CEO

Cher Monsieur Maguire,

Je vous écris pour exprimer mon soutien aux 831 anciens employés de l'usine de couture APS au Salvador. Cet atelier de confection produisait des biens pour Specialized jusqu'à sa fermeture en août 2022. Au moment de sa fermeture, l'usine a enfreint la loi en refusant de payer les salaires et les indemnités de départ des travailleuses.

Cela fait presque deux ans que l’usine APS a fermé et la direction de l'usine a refusé de payer aux travailleuses l'argent qui leur est dû. La loi salvadorienne exige que l'employeur paie aux travailleuses tous les salaires impayés ainsi que des indemnités de licenciement. Dans le cas de APS, les travailleuses sont redevables de plus de €1,85 millions. Au Salvador, il n'existe pas d’allocations de chômage. Les indemnités de départ des travailleuses constituent le seul filet de sécurité disponible pour eux pendant qu'ils cherchent un nouvel emploi et essaient de subvenir aux besoins de leur famille. La situation économique actuelle au Salvador est précaire. L'inflation atteint des records et les marques de vêtements basés aux États-Unis ont réduit leurs commandes, ce qui a engendré de nombreux licenciements dans le secteur et a réduit les possibilités de retrouver un nouvel emploi à court terme.

Sur la base d'un rapport récent publié par le Worker Rights Consortium (WRC), deux marques moins connues se sont engagées à payer aux travailleuses les deux tiers du montant impayé, soit €1,24 million. Alors que €609.178 de compensation impayée restent actuellement en suspens, Hanes a offert une somme "minuscule" d'argent, et Specialized n'a rien offert.

Green America, membre de Clean Clothes Campaign (CCC), a recueilli 10.000 signatures et a obtenu le soutien de 30 organisations en faveur des travailleuses de APS. Après que les activistes de Green America ont remis ces signatures directement au siège de Specialized à Morgan Hill, en Californie, l'entreprise a bloqué les adresses électroniques de plusieurs organisations qui ont tenté de les contacter au nom des travailleuses.

Selon le Code de conduite de Specialized, l’entreprise exige que ses fournisseurs, comme APS, respectent pleinement la loi. Cependant, lorsque l'usine APS a fermé ses portes, il semble que Specialized n'a pris aucune mesure pour garantir que les travailleuses reçoivent l'argent qui leur était dû, y compris les salaires impayés et les indemnités de départ.

Nous appelons maintenant Specialized de se conformer à son code de conduite en veillant à ce que les violations commises dans l'usine de son fournisseur au Salvador soient entièrement réparées et que les travailleuses qui travaillaient pour Specialized reçoivent les salaires auxquels elles ont droit.

Cordialement,

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